Les attaques contre des lieux de culte sont fréquentes et font des victimes. Abbée Jean-Pierre Sawadogo a annoncé dans un communiqué rendu public ce dimanche 25 février 2024, une attaque contre la Diocèse de Dori à Essakane-village qui a fait quinze morts et deux blessés. Quelques années plus tôt, en avril 2019, cinq personnes avaient été tuées lors de l’attaque de l’église protestante de Silgadji, dans le Nord. Le village d’Ekassane se trouve dans la zone dite des « trois frontières », aux confins du Burkina, du Mali et du Niger, un repaire de groupes djihadistes.
Des églises ont été la cible de ces attaques où des enlèvements des religieux chrétiens se sont également multipliés. En février 2020, 24 personnes ont été tuées et 18 blessées dans une attaque contre une église protestante, dans le village de Pansi, dans le nord du pays. 14 autres fidèles, dont des enfants, avaient été tués lors d’une attaque contre une église protestante à Hantoukoura, dans l’Est du Burkina.
Des attaques djihadistes attribuées aux mouvements armés alliés à Al-Qaïda dans le Maghreb Islamique (AQMI) et au groupe État islamique (EI) ont fait près de 20 000 morts et plus de deux millions de déplacés internes au Burkina-Faso.
En mai 2019, quatre fidèles avaient été tués lors d’une attaque contre une église catholique à Toulfé, également dans le nord du pays. Plus tôt le même mois, six personnes, dont un prêtre, avaient été tuées dans une attaque visant une église catholique dans le Nord, à Dablo.