Interrogé sur l’enquête diligentée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) suite aux événements du 20 octobre 2022, le président de l’Union des Démocrates pour le Développement Dikbo Hubert répond :
«Une fois de plus, c’est l’occasion pour nous de partager la douleur des différentes familles qui ont perdu des vies humaines à l’occasion de ces malheureux événements dans l’histoire de notre pays. Depuis plus de 60 ans, en dehors des conflits politico-militaires, la rébellion, nous n’avons aussi jamais connu une telle tuerie en une seule journée. Aujourd’hui on ne peut avoir des données fiables. Les avis sont divers tant du côté du gouvernement que du côté de l’opposition, de la société civile ou de l’opinion internationale. On ne peut pas dire aujourd’hui ce qui s’est passée. Seule l’enquête indépendante pourra nous dire effectivement qu’est-ce qui s’est passé. On parle tantôt d’une insurrection, tantôt d’une bande armée qui a été manipulée. On parle d’une prise à partie d’une communauté. C’est regrettable, ce qui s’est passé le 20 octobre 2022. Ce que je voulais dire est qu’aucun homme politique, aucun leader tchadien ne doit bâtir son royaume sur des cadavres. Il faudrait que l’ensemble des leaders politiques tchadiens comprennent que nous sommes là pour la population, pour arriver à rendre justice, pour apporter chacun sa contribution dans la diversité politique, culturelle, dans le respect des différentes communautés qui existent dans ce pays. Nous ne voudrions pas que ce qui s’est passé le 20 octobre divise davantage le peuple tchadien. Nous voudrions que les conclusions de cette enquête débouchent sur l’identification des auteurs et complices et que chacun répondre très exactement de ce qui lui est reproché pour que plus jamais, il y ait de 20 octobre dans notre pays ».