Le système éducatif tchadien végète à tous les niveaux. Du primaire à l’université, le système a du plomb dans l’aile. Les conditions ne sont pas créées pour permettre aux enseignants de travailler normalement. Et cela crée le plus souvent des grèves qui paralysent son bon fonctionnement.
Comme dans la plupart des universités du Tchad, la grève n’épargne pas l’université de Pala. La section SYNECS de l’université de Pala a, au cours d’une assemblée générale extraordinaire, appelé à une grève sèche et illimitée. Cet appel est contenu dans le communiqué de presse n°004/SYNECS/UDP/SG/2022 du 16 septembre 2022 signé par le Secrétaire Général Assoué Obed.
Les enseignants-chercheurs de l’Université de Pala décrient l’opacité dans la gestion de cette université et se demandent sur l’avenir de cette université. Ils revendiquent les meilleures conditions de travail. « Devant cette situation où les subventions de l’Etat ne sont jamais virées depuis deux ans comme l’a laissé entendre le président, l’université va tout droit vers une mort lente et cela appelle à s’interroger sur, sans ambages, sur la volonté réelle qui anime ceux chargés de sa gestion pour une sortie heureuse », disent-ils. Le communiqué relève par ailleurs que « ne pouvant donner une caution à une telle gestion tant scabreuse qu’alambiquée, la section SYNECS demande tout simplement à ses militants d’observer une grève sèche et illimitée dès ce jour 16 septembre 2022.
Pour conclure, la section Synecs de Pala informe qu’elle se réserve le droit de demander la démission de l’équipe dirigeante et un audit de gestion de l’université de Pala, le moment venu.