Nommé hier 12 octobre 2022 Premier Ministre, le président de l’UNDR Saleh Kebzabo rêve donner aux Tchadiens la possibilité d’une élection transparente.
Le suspens et les supputations ont été stoppés net par le Décret n°0002/PT/2022. Saleh Kebzabo prend désormais les rênes de la primature après la clôture du dialogue national inclusif et souverain (DNIS). Face aux défis et son gouvernement attendu dans les heures qui suivent, Kebzabo rappelle aux partenaires du Tchad qu’ils doivent changer de mentalité. Ils doivent revoir leurs copies quant aux éventuelles sanctions qui planent comme une épée de Damoclès sur le Tchad.
Au micro de RFI, le Premier ministre Saleh Kebzabo affirme qu’il s’implique à ce qu’il y croit. « Je n’ai pas de problème avec le patronyme Déby. Et je ne vais pas transporter ce combat de père en fils. Les partenaires du Tchad doivent changer de mentalité. Le Tchad est dans une situation d’exception comme l’année dernière. Ça n’a pas changé. Je crois qu’on va revenir sur cette exception », a clamé le nouveau chef du gouvernement.
Wakit Tama, Les Transformateurs et les politico-militaires
S’agissant des leaders politiques, société civile, politico-militaires qui sont restés en marge des pourparlers, le premier ministre informe que le gouvernement est ouvert à tous les Tchadiens. « Je ferai appel à tous les Tchadiens pourvu qu’ils acceptent de venir dans ce gouvernement », dit-il. Il rassure par ailleurs qu’avec les politico-militaires qui n’ont pas signé l’Accord de Doha que : « On va continuer à travailler pour que le FACT, le CCSMR reviennent à la case commune qui est le Tchad. Si l’on pense que l’Accord n’est pas suffisant, qu’il y a encore des zones d’ombres, je pense que c’est tout à fait possible. La porte est ouverte ».
Saleh Kebzabo promet au peuple tchadien une transparence dans l’organisation des élections futures. « Je me suis battu depuis 25 ans pour avoir des élections transparentes et j’en ai l’opportunité aujourd’hui, croyez-moi, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que le Tchad ait une élection transparente », affirme-t-il. La transparence dans les élections, c’est ce que réclament d’ailleurs les Tchadiens depuis des décennies. Ils espèrent que cela puisse être la seule possibilité de permettre au Tchad d’élire un résident de son choix pour ouvrir la voie à la paix et à la stabilité et partant, du développement.