La Cour de justice ouest-africaine a ordonné jeudi la suspension de sanctions prises en janvier contre le Mali en raison de la transgression par les militaires de leur engagement à un retour prochain des civils au pouvoir.
La décision de la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), rare succès de la junte face aux organisations régionales, ajoute une inconnue à la confrontation diplomatique en cours.
Elle a été rendue à la veille du sommet d’une autre organisation régionale, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), consacré au Mali.
La Cour de justice de l’Uémoa, saisie par les avocats de l’Etat malien, a ordonné « le sursis à exécution » des sanctions décidées le 9 janvier par les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de cette organisation.
L’Uémoa avait alors suspendu le Mali de ses organes, endossé des sanctions prises par la Cédéao comme le gel des avoirs financiers d’environ 150 personnalités liées à la junte malienne, et surtout annoncé « des sanctions additionnelles vigoureuses incluant notamment des sanctions économiques et financières ».
Elle avait dit qu’elle se solidariserait avec les mesures de rétorsion que prendrait ultérieurement la Cédéao, dont les pays de l’Uémoa sont tous membres.
Dans la foulée du sommet de l’Uémoa, la Cédéao avait annoncé la fermeture des frontières avec le Mali et suspendu les échanges financiers et commerciaux autres que de produits de première nécessité.
Beusreu Média avec AFP