Plus rien ne bouge entre le Gouvernement de Transition et le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET). De grève en grève, et de petite phrase en petite phrase de la part des responsables du département de l’Éducation, le conflit s’enlise sans qu’une porte de sortie ne se dessine aujourd’hui.
Le ton s’est encore durci tout au long de la semaine dernière. Précisément, le 02 décembre, lors de la rencontre entre le Secrétaire Général du ministère et les responsables d’établissements scolaires. A cette occasion, le SG a instruit ces derniers de reprendre les activités ce lundi 04 décembre. Mais le comité de crise du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) de son côté dit niet. Par un communiqué rendu public le 02 décembre, ce comité a fait lever la température en rejetant l’appel à la reprise lancé par le Secrétaire Général du ministère pour ce 04 décembre 2023. Tout en précisant que le mot d’ordre de la grève sèche et illimitée est maintenu jusqu’à la satisfaction des revendications des enseignants. Pour preuve, les portes des différents établissements scolaires sont hermétiquement fermées ce 04 décembre. Et les élèves sont toujours plongés dans un désarroi total.
Ainsi, conscient de marcher sur des œufs, nous disons que le Gouvernement n’a pas le droit à l’erreur. Le chef de ce Gouvernement doit rappeler certains responsables en charge de ce département ministériel qui font des sorties malencontreuses à la retenue pour éviter d’envenimer cette crise. Sachons que le contexte n’invite pas à utiliser le gros bâton.
En dépit de toutes ces appréhensions, rien dans le discours du Gouvernement, ni dans celui du comité de crise du SET, ne laisse entrevoir un dénouement à brève échéance. Victor Hugo ne disait-il pas : « Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons »?
Armand Mbahnoel.